Nous étions sur les terres d’Eggral depuis quelques heures à peine quand nous nous mîmes en route vers la ville de Ganrid où nous devions nous établir et en faire un point d’attache dans nos explorations futures des nouvelles terres…
L’endroit paraît calme et un bon feu ronfle dans l’âtre de l’auberge. Pleins d’assurance et de soif d’aventures, nous nous s’installâmes et fîmes peu à peu connaissance les uns avec les autres. La soirée débute calmement mais une alerte est sonnée : des orques attaquent. La résistance s’organise vite et les monstres sont repoussés. Quoiqu’il en soit, ceci montre que, manifestement, toute cette engeance n’a pas encore été domptée et envoyée dans les mines comme cela se devrait.
Une deuxième vague passe bientôt à l’attaque et cette fois, nous n’avons que le temps de fuir pour sauver nos vies. Les orques investissent l’auberge, saccagent la bibliothèque et la chapelle… Il faudra panser nos plaies et reconquérir la ville au petit matin.
L’aube se lève, et avec elle le combat se prépare. Nous sommes encore blessés de l’attaque passée mais la plupart de nos baumes sont restés à l’auberge et nous ne pouvons nous soigner correctement. Qu’importe ! Il nous faut reprendre la ville !
Le jour avance un peu. La bataille fut rude mais enfin nous avons repris nos biens. Malheureusement, les orques n’ont pu être repoussés que jusqu’à leur camp ; nous n’avons pas assez de forces pour les en déloger… Et malheur à ceux qui s’en approcheront !
Le jour avance encore et notre Duc de tutelle vient inspecter les terres que nous conquerrons ne son nom. Hélas, peu après nous avoir quittés, une fois sa visite terminée, il tomba dans une embuscade tendue par les orques et nous ne pûmes que donner de dignes funérailles à sa dépouille.
Nous avons eu de la peine à établir un nouveau gouvernement suite à ce décès et, profitant de notre faiblesse, des Baronniens instaurèrent leur propre gouvernement. Outre cela, la Sainte Inquisition maintint un blocus, à l’aide d’une sorte de barrière magique, à quelques kilomètres de Ganrid pour, disaient-ils, maintenir les orques à distance et les empêcher d’envahir le reste des colonies. Nous étions donc pris entre deux feux : les orques de plus en plus oppressants d’un côté et le blocus inquisitorial de l’autre. Nous devions fuir et tentâmes pour cela de faire entendre raison aux Inquisiteurs afin qu’ils lèvent leur blocus le temps de notre passage.
Je ne sais pas ce qui résultat des négociations, mais un être étrange apparut soudainement, suite à le prière d’un baronnien à ses ancêtres, et força le blocus, nous permettant ainsi de fuir.
Nous courûmes et courûmes encore, jusqu’à ne plus pouvoir mettre un pied devant l’autre. Nous savions les orques à nos trousses et ne pouvions prendre du repos. A vrai dire, nous espérions un miracle… Et ce que nous crûmes être un miracle survint : à bout de force, nous fûmes recueillis par des patrouilles prétoriennes qui nous offrirent asile et repos à l’abri de leur camp. Nous acceptâmes immédiatement et les suivîmes, sans nous douter qu’ils nous conduisaient en réalité dans les geôles de l’Inquisition. Certains d’entre nous furent torturés jusqu’à avouer leurs faits de magie, puis furent frappés de la marque des hérétiques…
L’aube approchait, et avec elle les tambours orques que nous entendions eu loin : cette halte forcée leur avait permis de grignoter l’avance que nous avions pris sur eux… Pris de panique, les religieux s’enfuirent, nous laissant seuls. Nous ne pûmes que fuir une fois de plus, et courir encore et encore pour sauver nos vies.
A force de fuite, nous arrivâmes finalement à un camp militaire vidrien. Nous reçûmes du général Daman l’autorisation d’y rester quelques temps, mais ce que nous espérions être du repos ne le fut guère : assassinats, nouvelles du front, blessés de guerre, révolte des troupes et d’hommes des Légions Pénales… Nous savions que les orques n’étaient pas loin, si toutefois besoin était de nous le rappeler.
Puis arriva une elfe de grande beauté. Elle nous subjugua d’amblée et nous prit par la main afin de nous faire partager un rêve, une vision… C’est ainsi que ceux qui acceptèrent virent une des plus effroyables batailles qui soient opposant des elfes blancs aidés par leurs puissants êtres des éléments, à des drows aux insidieuses armes couvertes de poison. La vision cessa et nous nous réveillâmes au milieu des bois. L’elfe avait disparu, nous laissant seuls avec notre souvenir.
La fin de la journée fut calme, mais la nuit nettement moins : nous subissions sans arrêt des attaques de drows. Nous dormîmes mal en nous demandant ce que l’avenir nous préparait.
Nous eûmes vite la réponse : au petit matin, le général Daman avait fui avec son état-major. Et comme si cela n’était pas suffisant, quelques heures plus tard, un drow d’une puissance inouïe et ne semblant même pas affecté par nos coups et nos sorts, foudroya les gardes d’un simple regard et nous ordonna une reddition sans conditions endéans les 3 jours, faute de quoi il nous ferait tous tuer jusqu’au dernier...
Sous le poids de la menace du seigneur drow, nous nous apprêtons à nous défendre tant bien que mal. Nous sommes seuls à présent. Nous ne savons pas bien à quoi nous attendre…
Soudain, un messager arrive, nous prévenant que des orques sont sur le point de nous attaquer, alors que toutes les nouvelles que nous avions reçues du front jusqu’à présent nous indiquaient que les troupes tenaient bon…
Les attaques durèrent toute la nuit, mais nous fûmes heureusement secourus par quelques prêtres accompagnés d’une légion de gardes prétoriens. Enfin, le calme se fit. Nous profitâmes du répit pour réorganiser un gouvernement provisoire et faire le compte de nos forces, non sans compter les heures qui s’égrainaient et nous rapprochaient de plus en plus de la fin de l’ultimatum du drow.
Nous avions certes pu repousser la première vague d’orques mais nous savions que d’autres allaient les suivre… Nous sentions qu’il allait se passer quelque chose, mais quoi ?
Contre toute attente, un elfe arriva mais ne nous dit rien. Et des choses étranges se produisirent : durant le repas, nous vîmes des apparitions d’hommes et de femmes toussant et crachant du sang, puis qui disparurent comme ils étaient venus. Quelques heures plus tard, nous vîmes l’elfe étrange se tordre de douleur. Il nous dit alors des mots étranges, que je ne compris pas : «un embranchement vient d’être pris sur le chemin du temps, je vais vous faire partager ma vision de ce qui sera pour que vous puissiez l’empêcher… » Un instant plus tard apparut une vision d’hommes portant des masques et entassant des dizaines de cadavres d’orques et d’humains. Nos médecins pensent que ces cadavres n’avaient pas l’air d’être morts des suites de blessures.
Nous retrouvâmes le messager qui nous avait avertis de l’arrivée imminente des orques assassiné puis, peu après, bien vivant et disant que nos armées tenaient bon sur tous les fronts. A cette vue, l’elfe cria et nous montra ce qu’il appelait « le vrai visage » du messager : un visage gris zébré de noir… Le « messager » poignarda alors l’elfe, rompant ainsi sa concentration, mais c’est avec l’apparence d’un orque que nous le vîmes s’enfuir…
La nuit nous laissa avec nos questions.
Le jour se leva sur la venue d’un drow, sans doute venu marquer le fin de l’ultimatum de son maître. Contre toute attente cependant, il ne s’en prit qu’à un seul d’entre nous, le druide Sielgh-Ann qui n’eut la vie sauve que grâce à l’elfe qui sembla se jeter contre son ennemi juré, alors que tous deux disparaissaient dans une terrible explosion, emportant à leur suite le père Egoën fidèle suivant d’Horus.
Les orques arrivèrent, alors que nous attendions des drows. Nous devions fuir, mais les druides nous dirent que la seule issue était un passage par le plan du feu. Ils ouvrirent un portail et nous pûmes l’emprunter alors que les gardes prétoriens offraient leur vie pour permettre notre fuite.
Après quelques temps de marche dans le plan du feu, nous nous fîmes aborder par un démon étrangement amical. Il nous parla des renégats de son peuple qui quittaient leur plan pour se mettre au service des humains puis nous mena sains et saufs jusqu’au portail de Ganrid, que nous ouvrîmes sans trop de difficultés, et nous pûmes ainsi rejoindre notre monde. C’est alors qu’une chose étrange, une sorte de cocon apparut à quelques mètres de nous. Curieusement, il contenait notre compagnon disparu dans l’explosion provoquée par le contact entre l’elfe et le drow dans le camp de l’ex-général Daman, que nous venions de quitter. Egoën semblait changé, et parlait un langage étrange…
Nous nous mîmes cependant en route, non sans nous promettre d’éclaircir ce mystère plus tard. Arrivés à ce qu’il restait de Ganrid suite au passage des armées orques, nous rencontrâmes les occupants du dernier bateau vidrien en direction des colonies, bateau qui avait été détourné par – à ce qu’ils disaient – des Astriens. Mais pas plus que nous, ils ne savaient comment ils étaient arrivés à Ganrid.
Malheureusement, les ruines étaient occupées par quelques orques attardés, que nous pûmes défaire sans trop de difficultés. Puis nous nous installâmes pour prendre quelque moment de repos et prendre des nouvelles du continents au auprès des nouveaux arrivants. Nous apprîmes que la guerre faisait également rage sur nos terres d’origine, les Astriens ayant une fois de plus attaqué la grande muraille.
La nuit se passa entre moments calmes et combats ; des morts-vivants nous attaquèrent, sans raison apparente, et il nous fallut régler quelques dissensions entre nous.
Au petit matin, tout changea : nous fûmes bien malgré nous emportés vers d’autres temps, des milliers d’années en arrière, dans ce que, me semble-t-il, fut Ganrid jadis : un territoire disputé entre les drows et les elfes. Ces derniers nous prièrent de les aider à enfermer un empereur drow – celui-là même qui nous avait imposé ce terrible ultimatum de reddition - dans une prison souterraine. Nous fîmes de notre mieux, mais nous dûmes convaincre les elfes que ces efforts ne seraient pas suffisants, puisque nous avions vu l’empereur libre.
Les elfes nous firent alors entrer dans l’esprit même du drow, afin que nous puissions l’affaiblir au point de lui ôter toute capacité d’évasion. Nous y rencontrâmes ses diverses personnalités – mensonge, folie, sadisme, violence, orgueil et, étrangement, fleur bleue. D’entre eux, seuls sadisme et orgueil survécurent à notre passage. Puis les elfes nous ramenèrent à la réalité. C’est à ce moment que le temps se figea, les elfes qui nous entouraient semblaient comme pétrifiés et un homme étrange se présenta à nous comme venant de la méconnue Argonie. Lui et les siens, disait-il, nous avaient envoyés dans le passé suite à une erreur de manœuvre. En effet, leur but était de nous envoyer dans un lieu plus sûr que Ganrid ou nous aurions une tâche à accomplir. Mais je crains d’avoir mal compris le sens de ses mots. Toujours est-il qu’ils s’apprêtaient à refaire une tentative.
NOTE : merci à Caro pour ce résumé
Accueil 
Forum Vampire 
